Avec le président Sarkozy, la communication autour de la première dame va changer du tout au tout. C’est l’ère de la médiatisation de la vie privée du couple présidentiel. Avec Cécilia Sarkozy, le public et le privé ne font qu’un. Tout d’abord, on apprend peu après l’élection qu’elle n’a pas voté pour son époux. Dès l’investiture, où elle est gratifiée d’une tendre caresse sur la joue. Puis, à la garden-party de 2007, son président de mari lui déclare sa flamme en public pour la remercier de son rôle dans la libération des infirmières bulgares. Enfin, c’est l’annonce du divorce qu’elle demande en octobre de la même année et qui secoue, si ce n’est la République, du moins la sphère médiatique française. Tous ces événements sont largement couverts par les journaux et magazines d’information télévisés, même si les médias font encore mine de s’interroger sur la frontière à ne pas dépasser entre vie privée et vie publique.
Le président esseulé ne le reste pas très longtemps. Dès la fin de l’année, il rencontre le mannequin Carla Bruni, dont la notoriété est forte depuis qu’elle s’est reconvertie à la chanson. Ils ne cachent pas leur liaison et le président Sarkozy évoque même leur relation à la conférence de presse du 8 janvier 2008, annonçant "c’est du sérieux" et le prouvant le mois suivant en l’épousant. Devenue première dame, Carla Sarkozy se coule dans le moule, abandonne ses activités artistiques pour participer à des actions à la fois caritatives et médiatiques. Elle met même au monde un enfant, une première à l’Élysée pour un président en exercice. Une des dernières apparitions de l’intimité présidentielle se fera après l’élection dans un documentaire, "Campagne intime", où l’on aperçoit le couple dans ses appartements présidentiels, pouponnant avec leur nouveau-né. Une intimité qui peut surprendre, mais qui était pourtant déjà présente chez le couple Pompidou.